Aujourd’hui, c’est le lancement à Paris du Réseau Education et Solidarité, fondé par l’IE, l’Association Internationale de la Mutualité et la Mutuelle Générale de l’Education Nationale (France). L’Assemblée Constitutive sera composée d’environ 300 délégués de 59 pays.
Les fonds mutuels des enseignants, tel que les mutuelles pour la santé, pour les compléments de caisse de pensions ou encore pour les assurances, ont une base commune avec le mouvement syndical, fondé sur le concept de la solidarité. Ce concept est plus pertinent que jamais dans le contexte de la crise mondiale provoquée par la privatisation à outrance et l’avarice des acteurs d’un marché dérégulé. Mais quelques grandes caisses de pension des enseignants ont aussi participé dans les hedges funds, private equity et partenariats publics-privés.
Hasard du calendrier, le Wall Street Journal d’avant-hier cite le Directeur de l’Ontario Teachers Pension Plan dans un article sur une tentative par un « hedge fund mogul » de mettre la main sur le discounter Target Corp. Est-ce vraiment le rôle de nos caisses de pension de participer à ce genre de « deal making » ?
Le Secrétaire Général de l’IE, Fred van Leeuwen, posera lors de l’ouverture aujourd’hui des questions sur l’investissement éthique de ces fonds, sur le rôle des représentants des membres, sur le besoin de transparence, sur les perspectives de renforcer la confiance des adhérents. Comme Fred, je crois dur comme fer au concept de solidarité des mutuelles qui ont existé dans certains pays depuis plus d’un siècle, et qui ont tant contribué à la sécurité et au bien-être des enseignants. Dans le contexte de la crise, un « retour aux sources » de nos fonds de solidarité est plus que jamais nécessaire.
Sources :
- Réseau Education and Solidarité http://www.educationsolidarite.org/accueil.html
- Wall Street Journal, 12 May 2009
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